La Folle d'Itteville

 

 

Le 15 novembre 1931, Georges SImenon signe avec l'éditeur Jacques Haumont un contrat pour un roman intitulé G7 qui devait inaugurer "une série de trois, six ou neuf romans de la même longueur" que l'auteur s'engageait à livrer sur demande à la cadence d'un volume environ par mois. Chaque volume de la collection Phototexte devait contenir un minimum de trente illustrations photographiques assorties au texte. Une innovation pleine de zeste.

G7 devient La Folle d'Itteville, et Germaine Krull fut en charge des photos. Loin d'être de simples illustrations, elles contribuaient pleinement à la narration, voire la troublaient jusqu'à donner à la prose sèche de Simenon une dimension onirique:  ombres surimposées, intensité de gris, feuilletages des perspectives, effets de zoom, contrastes flous, opacité des contre-jours, obscurité des arrière-plans,  théâtralité du cinéma muet, influence expressionniste. Certaines photos reviennent à l'identique, d'autres demeurent incompréhensibles, ajoutant du mystère au mystère, comme si elles formaient une intrigue parallèle au texte.

Faute de succès commercial, la collection s'arrêta là. Ne reste que l'annonce sur le dernière page du roman d'une Affaire des sept.

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