135 All Saints Street, Hastings

 

Au 135 All Saints Street à Hastings, rue bordée de maisons  à colombages, Alastair Hendy a investi une maison de marchands du XVIe siècle après des années de travaux.  Ce photographe, journaliste et styliste spécialisé dans la gastronomie et les voyages est aussi l'heureux inventeur et propriétaire d'une quincaillerie, brocante, restaurant dans une autre partie de cette petite ville côtière du sud de l'Angleterre : AG Hendy's Home Store.

En aucun cas, il ne s'est agi pour lui de viser une reconstitution historique. Il a plutôt décoré la maison comme on mettrait un déguisement, pour s'amuser. Ce qui semble l'avoir guidé, c'est avant tout les jeux de textures, à commencer par le bois des colombages et des lambris, mis à nu, raboteux.

Un nuancier est né,  réduit et contrasté : le noir et le blanc, le rouge et le vert.

Meubles et objets sont venus peupler les pièces non par respect scrupuleux du passé mais suivant l'intelligence de la matière : le mat et le rugueux. Ficelles et cordes, briques des murs de la cuisine et de la courette, lin tissé à la main des serviettes et des nappes, crin des brosses, brindilles d'un nid posé sur le rebord d'une fenêtre, papier pulpeux des gravures du XIXe siècle, grès des pots,  rouille et patine des métaux. Et pour souligner les aspérités, une source de lumière inégalée : la bougie.

Voici une maison qui n'est pas faite pour être habitée tous les jours de l'année mais pour éprouver des sensations :  l'engourdissement et le silence interrompu par les craquements d'un feu de bois, les rêveries nées du vacillement des flammes ou des tourbillons de vapeur au-dessus d'une casserole, les visages humains dessinés au hasard des accidents des murs, l'appel au monde nocturne d'une chouette qui hulule.

 

 

La maison d'Alastair Hendy est ouverte deux fois par an : en été et à Noël. Pour plus d'informations, reportez-vous à cette page.

Barbier de Todi

 

Il est 13 heures  contrairement à ce qu'indique l'horloge de cette boutique de barbier à Todi,  en Ombrie. Les portes sont closes, comme celles de la plupart des commerces de la petite ville, mais elles laissent entrevoir un décor intriguant : des vieux livres amoncelés et au mur des photos de groupes qui semblent résumer tout un pan de l'histoire de l'Italie à travers l'histoire d'une vie, celle du coiffeur. Photos d'écoliers, de premiers communiants, de balilla peut-être, de footballeurs, photos de mariage, de baptêmes, d'anniversaires, de fêtes entre amis et une photo de femme isolée. Histoires de vies, devrait-on dire, car l'espace désert résonne avec intensité de toutes les conversations intimes échangées au fil du rasoir avec les habitués depuis des années. Comme il serait beau à ce moment précis de passer  la bande enregistrée diffusée dans la grande nef de la basilique d'Assise : une voix masculine  sévère et rapide répétant à intervalles réguliers "Silenzio"   "Silenzio"  "Silenzio"  "Silenzio".

 
 

Quality Goods for Monster of Every Kind

A court d'idées pour les cadeaux de Noël de vos amis monstres ? Tournez-vous vers les Hoxton Street Monster Supplies.

Des manteaux d'invisibilité en potions aux ingredients les plus répugnants (j'adore la suggestion de la "sueur de colibri"ici dans la boutique éphémère  de Somerset House), vous trouverez tout ce qu'il vous faut dans un design sobre et élégant.

Une succulente célébration du pouvoir des mots.

La boutique cache d'ailleurs une annexe de l'enthousiasmant Ministry of Stories.

 

Natures mortes crémières

 

Dans le Ve arrondissement de Paris, au 202 rue Saint-Jacques site de l'ancienne crémerie " A la Ferme de Villiers" (aujourd'hui traiteur chinois), des natures mortes fixées sous verre à la finesse de fresques de Pompéi, de la main de L. Mougin, peintre en décor du début du XXe siècle : beurre d'Isigny, œufs frais du jour, lait pasteurisé, herbes cuites.