Cette petite porte verte que l'on aperçoit depuis la fenêtre de la gypsothèque de la Villa Médicis ouvre sur un lieu secret, dont la splendeur a été redécouverte grâce à une pensionnaire de l'Académie de France, Géraldine Albers, venue sonder le badigeon qui le recouvrait. Il s'agit de la chambre aux oiseaux que le cardinal Ferdinand de Medicis a commandée au peintre florentin Jacopo Zucchi vers les années 1576-1577.
Grand collectionneur d'antiques (c'est
lui qui est à l'origine de l’incrustation des bas-reliefs sur la façade
intérieure de la villa), érudit, féru de sciences et de botanique (il
cultivait des spécimens rares dans un jardin secret, le "Jardin des
citronniers"), il fait construire à l'écart de sa villa du Pincio, niché
au fond du jardin, un petit pavillon privé destiné à la retraite, à
l'étude, à la contemplation de la campagne romaine et aux rencontres
intimes : un studiolo de deux pièces recouvertes de fresques. La plus
petite, "chambre de l'aurore", est décorée de grotesques, de paysages et
de personnages mythologiques ; le plafond de la seconde, la plus
grande, est parcouru de treillages, où s’entremêlent feuillages et
fleurs, où sont posés oiseaux et petits animaux. La fraîcheur de
l'intérieur d'une volière, un livre d'histoire naturelle à ciel ouvert.